Bientôt quatre ans après sa création, la structure institutionnelle qui porte le projet CFC change de nom, passant de Moroccan Financial Board (MFB) à Casablanca Finance City Authority (CFCA).
Au-delà de l’aspect symbolique, ce changement de nom se veut l’incarnation d’un changement de rythme et du passage de la place financière de Casablanca du stade de projet à une réalité opérationnelle. Un projet né de l’ambition nationale de positionner la finance marocaine à l’échelle régionale puis internationale, qui vit aujourd’hui son « âge de raison ». Gage de cette ambition, 43 entreprises internationales ont déjà obtenu le statut CFC, bénéficiant ainsi d’un bouquet d’avantages très attractif. Parmi elles, des sièges régionaux d’entreprises internationales, des multinationales de la banque/services financiers, de l’assurance et des services aux entreprises *
Ce changement de nom intervient juste après l’entrée très remarquée de CFC dans le Global Financial Centres Index (GFCI), le classement international de référence des places financières. Un indice influent dans la mesure où il est utilisé par les firmes multinationales à la recherche de centres financiers pouvant servir leurs opérations régionales. En occupant la 62ème place mondiale et la 2ème place africaine de cet indice, CFC confirme sa crédibilité et renforce ainsi son attractivité à l’international.
La loi 68-12 actant cette transformation a été adoptée par la Chambre des Conseillers en séance plénière le mardi 22 avril dernier. Fruit d’un long travail d’écoute et d’analyse des aspirations des acteurs nationaux et internationaux, le texte souhaite répondre au mieux aux attentes de l’ensemble des parties prenantes. Outre le changement de nom, cette loi a ainsi été l’occasion d’introduire des dispositions techniques correctives permettant de gagner en cohérence et en pertinence : élargissement des activités autorisées, assouplissement des critères d’éligibilité, code de déontologie… … Des mesures adaptées et conformes aux standards des places financières internationales.
Le texte introduit ainsi la notion de prestataires de services d’investissement (PSI) dans les activités éligibles, avec une définition qui regroupe des services de banques d’investissement, des services financiers spécialisés et des services d’intermédiation boursière.
Les critères d’éligibilité ont été clarifiés et assouplis permettant désormais aux succursales et bureaux de représentation de s’installer à CFC. Autre signal fort envoyé aux opérateurs internationaux : le texte prévoit l’accès des établissements de crédits ayant le statut CFC aux dépôts des personnes morales résidentes.
Enfin, la loi 68-12 modifiant et complétant la loi 44-10 relative au statut CFC donne une base légale au code déontologique, en vigueur au niveau de la place financière, qui rappelle aux acteurs de CFC l’importance du respect de certains principes de « bonne conduite » dans l’exercice de leur activité.